prié une fois de faire une chose qui, si je l’avais faite, m’aurait rendu heureux…
— Et riche aussi.
— Et maintenant, j’avoue franchement que je regrette de n’avoir pas fait ce que vous me demandiez. Ce n’est point être roide que de convenir de cela, mon oncle.
— Il est trop tard maintenant, George.
— Ah ! oui, il est trop tard ; bien trop tard, en effet.
— Je pourrais cependant ajouter un codicille.
— Hélas ! mon oncle, vous ne pouvez ajouter aucun codicille qui me serve ! Aucun codicille ne lui rendra la liberté. Il y a des peines que les codicilles ne peuvent guérir.
— Bah ! dit le vieillard irrité, en essayant, en vain, de se retourner dans son lit. Bah ! si c’est comme cela, tu peux rester gueux.
George, toujours debout auprès du lit, ne savait que faire et que répondre en présence de cette colère.
— Je n’ai plus rien à te dire, reprit M. Bertram.
— Mais nous nous quittons bons amis, n’est-ce pas, mon oncle ? Vous avez tant fait pour moi, que je ne puis supporter l’idée de vous voir fâché contre moi, maintenant.
— Tu es un âne, — un idiot !
— Pour cela vous devriez me plaindre, et non me blâmer.
George se tut un moment, puis il ajouta :
— Ne ferais-je pas mieux de vous quitter maintenant ?