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Page:Trollope - Les Bertram, volume 2.djvu/360

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devoir est de résider dans cette paroisse et de demeurer dans ce presbytère.

— Et il est évident que c’est aussi mon devoir à moi, comme nous l’a parfaitement expliqué cet excellent lord Stapledean, après la mort de ton pauvre père.

— Voici quelle était mon idée… ici Arthur s’arrêta, car il sentait son cœur défaillir au moment de dire à sa mère qu’elle devait faire ses paquets et s’en aller. Un instant, son courage lui fit défaut. Il sentait bien qu’il avait raison, et pourtant il ne savait comment expliquer qu’il avait raison sans paraître dénaturé.

— Lord Stapledean n’a pas parlé, que je sache, du presbytère ; mais, quand même il l’aurait fait, cela ne changerait rien à la question.

— Rien au monde, dit madame Wilkinson ; en m’accordant les revenus de la cure, il a dû lui sembler bien inutile de stipuler que j’aurais aussi la jouissance du presbytère.

— Ma mère, quand j’ai accepté cette cure, j’ai promis à lord Stapledean de vous allouer huit mille francs par an, et je le ferai. Adela et moi, nous serons sans doute fort gênés, mais j’essayerai d’augmenter notre revenu, — si toutefois elle consent à m’épouser.

— Bah ! bah !

— J’essayerai d’augmenter notre revenu, dis-je, en prenant des élèves. Pour pouvoir faire cela, il faudra que j’aie tout le presbytère à ma disposition.

— Et tu veux me dire qu’il faut que je m’en aille,