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CHAPITRE XLIII


LE VOYAGE DE MADAME WILKINSON.


Madame Wilkinson ne se mit pas en route pour ce long et pénible voyage sans faire d’assez grands préparatifs. Elle emballa sa plus belle robe de soie noire afin d’être en mesure de faire honneur à l’hospitalité de lord Stapledean, et elle prit avec elle une si grande malle, que Dumpling, attelé au petit phaéton à quatre roues, eut de la peine à la transporter avec son bagage jusqu’au chemin de fer. Elle s’était demandé avec une certaine inquiétude qui la conduirait à la station ? Arthur s’était bien proposé ; mais, comme elle entreprenait ce voyage dans un but d’hostilité envers son fils, elle ne voulut pas accepter ses services. Le garçon d’écurie lui servit donc de cocher.

Pendant toute la soirée qui précéda son départ, elle ne parla que de lord Stapledean. Arthur aurait bien voulu lui donner quelque idée de la manière d’être de cet aimable seigneur, mais elle ne lui en donna pas l’occasion. Quand il essaya de lui faire entendre que