Page:Trotsky - La Révolution défigurée, 1929.djvu/21

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détacher les plus édifiantes, et établir entre elles le lien politique nécessaire, cela eût demandé infiniment plus de travail que de lire attentivement ces pièces maîtresses de la lutte entre deux camps à la fois si proches et si irréductiblement opposés.

La première partie de ce livre est une lettre à l’Institut historique du Parti et de la Révolution que j’ai écrite au moment du Xe anniversaire de la Révolution d’Octobre. En protestant, l’Institut m’a retourné mon manuscrit qui venait jouer le rôle d’un corps étranger dans la besogne de falsification historique inouïe à laquelle se livre cette institution dans sa lutte contre le trotskysme.

La deuxième partie du livre se compose de quatre discours que j’ai prononcés devant les plus hautes instances du Parti, de Juin à Octobre 1927, c’est-à-dire dans la période de lutte idéologique la plus intense entre l’Opposition et la fraction Staline. Si j’ai choisi, parmi les nombreux documents de dernières années, les sténogrammes de ces quatre discours, c’est parce qu’ils donnent, sous une forme condensée, un exposé suffisamment complet des conceptions en lutte et parce qu’à mon sens leur continuité chronologique permet au lecteur de se rapprocher du dynamisme dramatique de la lutte elle-même. J’ajouterai au surplus que de fréquentes analogies avec la Révolution française sont de nature à faciliter l’orientation historique du lecteur français.

J’ai fait dans le texte des discours d’importantes coupures pour le débarrasser de répétitions qui sont malgré tout plus ou moins inévitables. Je donne tous les éclaircissements nécessaires sous forme de notes introductives aux discours eux-mêmes qui sont publiés dans la présente édition pour la première fois. En U. R. S. S., ils continuent à être des écrits illicites.

Pour conclure, je donne un petit pamphlet que j’ai écrit en exil, à Alma-Ata, en 1928, en réponse à une lettre de remontrances provenant d’un adversaire bien disposé. Je pense que