Page:Trotter - Affaire de Plymouth et de Béthesda- Lettre à un ami.djvu/10

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par eux était si absolue que, quand M. N. fut accusé de manque de véracité et qu’on demanda que l’accusation fût examinée devant tout le corps des croyants, cette demande fut constamment repoussée, sous prétexte qu’il ne pouvait être jugé que par les docteurs et les conducteurs qui agissaient avec lui, et comme ceux-ci l’acquittaient il n’y avait pas d’autre appel, et point de remède. En outre tout ministère de la Parole et même toute participation à haute vois dans le culte public étaient absorbés d’une manière constante et systématique et placés entre les mains de deux ou trois, les autres étant exclus complétement par un moyen ou par un autre. Voyez, sur ce point, la Lettre de M. Willians, intitulée « Remarques etc. » Ensuite il y avait des efforts zélés et infatigables pour former un parti, qui fût distingué par les vues de M. N. sur la prophétie et sur l’ordre de l’Église, et que ses auteurs appelaient prétentieusement « la vérité » ; et on trouva moyen de tenir éloignés de Plymouth tous les frères dont les vues étaient connues pour être contraires à celles-là. Tels sont les traits caractéristiques du système qui s’éleva silencieusement à Plymouth ; et j’en connaissais parfaitement l’existence, ainsi que la douleur qu’en éprouvaient plusieurs frères, dès le moment où je me joignis aux frères, il y a 6 à 7 ans. Des principes plus mauvais encore que tous ceux-là devaient se développer. Mais le temps de leur manifestation n’arriva que lorsque l’énergie de l’Esprit de Dieu fut introduite par le ministère de M. Darby. Depuis longtemps, ainsi que d’autres frères, il observait avec douleur et appréhension la marche des choses à Plymouth ; cependant pas une main ne se levait pour arrêter les progrès du mal. Enfin M. Darby arriva du continent, et après avoir passé plusieurs mois à Plymouth, travaillant dans l’assemblée et faisant tout ce qu’il pouvait faire pour réveiller la conscience des frères, il fut obligé, afin de conserver lui même une conscience