Page:Trotter - Affaire de Plymouth et de Béthesda- Lettre à un ami.djvu/28

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ont pu être troublés, que nous désavouons hautement l’assertion que le Fils béni de Dieu fut impliqué dans la culpabilité du premier Adam, ou qu’il naquit sous la malédiction de la loi violée, à cause de sa relation avec Israël. Nous estimons qu’il a toujours été le saint de Dieu, en qui le Père a toujours pris son bon plaisir. Nous ne sachions aucune malédiction que le Sauveur ait portée, si ce n’est celle qu’il a endurée pour le salut des pécheurs, selon cette parole de l’Écriture : « Il a été fait malédiction pour nous » Nous rejetons absolument la pensée que le Seigneur ait fait les expériences d’une personne inconvertie, mais nous maintenons que tout en souffrant extérieurement les épreuves qui se rattachaient à son existence d’homme et d’Israélite, cependant dans ses sentiments et son expérience, aussi bien que dans son caractère extérieur, il était entièrement séparé des pécheurs. »

Ainsi donc, séparément et conjointement, ils désavouent les vues de M. Newton sur ce sujet. Et pourtant il est notoire que l’un de ceux qui signèrent cet écrit est d’accord avec M. Newton sur ces points. Dans le tout dernier traité que j’ai vu, écrit par M. Groves, beau-frère de M. Muller, agent actif et zélé défenseur de Béthesda, M. et MMe Aitchison sont nommés comme étant du nombre des amis de M. Newton, et M. Aitchison est l’un des dix qui ont signé l’écrit. Le plus simple des saints peut voir le manque de droiture d’une marche pareille. Dix hommes signent un écrit dans lequel ils désavouent des vues qui sont notoirement celles de l’un des signataires, pour le moins !

3o. Les raisons données dans cet écrit des dix pour ne pas juger l’erreur en question, sont très-peu satisfaisantes : quelques-unes d’entre elles étant, dans le fait, les raisons les plus fortes possibles pour les porter à l’examiner sérieusement. Écoutez leurs paroles :

« La raison pratique pour laquelle on nous dit que nous devons entrer dans l’examen de certains traités sortis de Plymouth, c’est que par là nous saurions comment agir envers ceux qui viendraient de là nous visiter, (ou plutôt, qui étaient déjà venus) ou qui sont