Page:Trotter - Affaire de Plymouth et de Béthesda- Lettre à un ami.djvu/34

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nous, s’ils avaient agi ; mais quand personne ne voulait agir et que le mal était à nos portes, nous n’avions d’autre choix que d’agir selon que le Seigneur nous en rendrait capables. Il sait si nous avons cherché sa direction et quels étaient nos motifs dans la marche que nous avons suivie. Les résultats aussi ont montré s’il n’y avait pas la plus urgente nécessité de faire une telle démarche. L’état des choses qui la rendit nécessaire, était, à la vérité, affligeant et humiliant ; mais Dieu ne fait jamais défaut à ses enfants dans les temps les plus fâcheux, et je pense que plusieurs sentent maintenant qu’on ne peut espérer la bénédiction de Dieu au milieu des circonstances actuelles, que dans une marche d’une fermeté inflexible et d’une décision sans accommodement.

Il a été allégué, cependant, que Béthesda s’était justifiée de toutes les accusations de participation aux fausses doctrines de M. Newton et de toute communion avec ceux qui les reçoivent ; et il peut être bon d’exposer d’abord ce qui a été fait à Béthesda, ensuite d’examiner si, par ce qu’elle a fait, Béthesda est réellement nette, de manière à avoir de nouveau droit à la confiance des saints.

Le 31 octobre 1848, il y eut une réunion à Béthesda dans laquelle M. Muller émit son jugement individuel sur les traités de M. N. Il dit qu’ils renferment un système d’erreur insidieuse, non ici et là, mais d’un bout à l’autre ; et que si les doctrines qui y sont enseignées étaient poussées jusqu’à leurs conséquences légitimes, elles détruiraient les fondements de l’Évangile, et renverseraient la foi chrétienne. Il dit que les conséquences légitimes de ces doctrines sont « de faire que le Seigneur aurait besoin d’un Sauveur pour lui-même aussi bien que les autres ! » Néanmoins tout en exprimant aussi fortement son jugement individuel, M. Muller ajouta qu’il ne pouvait pas dire que M. Newton fût un hérétique, qu’il ne pouvait pas refuser