Page:Trotter - Affaire de Plymouth et de Béthesda- Lettre à un ami.djvu/41

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de propre satisfaction comme celle-là qui peut recevoir l’approbation de Dieu ni se recommander à la conscience des saints.

Cependant le plus mauvais reste à dire. Bien loin que les six semaines de réunions et la conclusion à laquelle on est arrivé, pas plus que le résultat des unes et de l’autre aient absout Béthesda ou l’aient rendue plus digne de la confiance des frères, sa position actuelle est telle qu’elle a moins droit qu’auparavant à la confiance des saints.

Nous ne sommes pas réduits au récit de Lord Congleton pour apprendre la valeur et les motifs de la retraite des amis de M. Newton ; car deux d’entre eux, MM. Woodfall ont fait circuler un écrit, dans lequel les motifs de leur retraite sont clairement énoncés. Deux phrases de cet écrit suffisent pour faire voir le caractère de toute l’affaire :

« Notre démarche, disent-ils, a finalement été déterminée par une conversation avec l’un de vos pasteurs qui semble croire qu’elle les délivrerait de quelques-unes de leurs difficultés. »

« En faisant cette démarche nous n’abandonnons nullement notre droit, comme frères en Christ, à nous asseoir ici à la table du Seigneur. »

Pesez ce que peut être un arrangement à l’amiable entre l’un des pasteurs de Béthesda et deux des amis de M. Newton qui sont en communion avec cette assemblée, arrangement dont la conséquence est la retraite de ceux-ci pour délivrer les premiers de quelques-unes de leurs difficultés, ces démissionnaires volontaires réservant en même temps leur droit à la communion quand ils jugeront à propos de revenir ! Et c’est là ce qu’on avance comme une preuve que Béthesda s’est purifiée du mal, et comme une preuve suffisante pour convaincre la conscience des frères que rien maintenant n’exige une séparation d’avec Béthesda. Le fait est, si je suis bien informé, (et j’ai tout lieu de croire à la véracité et à la fidélité de celui qui m’a renseigné) qu’il y