de tout et j’en sortirai comme j’y suis venu. Il ne voudra même pas que vous alliez l’accompagner, et là-dessus vous lui direz : — Mon fils, prends au moins ce que tu verras dans la vieille cabane en ruine qui est au bout de l’allée.
Voilà, dit le sorcier, tout ce que j’ai à vous dire. Rentrez actuellement au logis et croyez que tout ce que je vous ai dit se vérifiera.
Le mari rentre chez lui aussi joyeux que le soleil et dit à sa femme qu’elle aura un fils dans neuf mois. — Tant mieux, dit celle-ci, qui ne savait pas ce qui devait arriver plus tard, car son mari, comme vous pensez bien, n’était pas assez sot pour lui répéter ce qu’avait dit le sage.
Il se passe deux mois et trois, et la situation de la dame se dessine. — C’est bien, dit le monsieur, ce qu’on m’a dit est vrai. — C’était vrai, en effet, car au bout des neuf mois et un jour, sa femme accoucha d’un garçon très-beau, et si fort qu’on eût dit qu’il avait un an. De ce moment, l’enfant fut nourri par sa mère et entouré de toutes sortes de soins, comme vous pouvez le penser. Le père et la mère étaient riches et n’épargnèrent rien pour élever au mieux leur fils.
A mesure que l’enfant avançait en âge, le père, à bien dire, desséchait sur pied. Sa femme, témoin de son tourment, lui demanda ce qu’il avait. — Ce que j’ai, dit-il, vous arrivera aussi à vous, hélas ! avant peu de temps. — Il ne mentait pas, car l’enfant approchait de l’âge.
La veille du jour où il entra dans sa quinzième année, il alla trouver son père et sa mère : - Il y