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PAROISSE DE CHARLESBOURG

leurs yeux le triste spectacle de la ville de Québec presqu’entièrement détruite.

« Québec, dit ce mémoire, a été bombardé et canonné pendant l’espace de deux mois ; cent quatre-vingt maisons ont été incendiées par les pots-à-feu ; toutes les autres criblées par le canon et les bombes. Les murs, de six pieds d’épaisseur, n’ont pas résisté ; les voûtes, dans lesquelles les particuliers avaient mis leurs effets, ont été brûlées, écrasées et pillées, pendant et après le siège. L’église cathédrale a été entièrement consumée. Dans le Séminaire il ne reste de logeable que la cuisine où se retire le curé de Québec avec son vicaire. Cette communauté a souffert des pertes plus grandes hors de la ville où l’ennemi lui a brûlé quatre fermes et trois moulins considérables qui faisaient presque tout son revenu. L’église de la Basse-Ville est entièrement détruite ;[1] celles des Récollets, des Jésuites et du Séminaire sont hors d’état de servir sans de très-grandes réparations. Il n’y a que celle des Ursulines où l’on peut faire l’office avec quelque décence, quoique les

  1. Une seule maison restait debout à la Basse-Ville dit l’annaliste des Ursulines.