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PAROISSE DE CHARLESBOURG

« Quelque temps après son arrivée à Québec, Bigot avait acheté la propriété de la Montagne. La maison en pierre, à deux étages, avait cinquante-cinq pieds de front sur trente-cinq de profondeur ; elle était construite solidement ; les murs, comme on peut le voir encore[1], avaient quatre pieds d’épaisseur ; au milieu était un mur de refend ; les deux étages étaient percés chacun de six fenêtres ; la porte était au milieu de la façade du sud ; une longue galerie faisait le tour de la maison ; au pignon nord-ouest s’élevait une tourelle au bas de laquelle était un caveau voûté qui communiquait avec la cave. Ce devait être un lieu de sûreté pour

    pour cent de bénéfice pour Bigot et ses adhérents. » Et dans une autre lettre : « Bigot ne paraît occupé que de faire une grande fortune pour lui et ses adhérents et complaisants. »

    Pris au nom du roi chez les habitants un bœuf se payait environ $12 et était revendu jusqu’à près de $300. « Le roi peut prendre tout ce que nous avons, disaient avec résignation les habitants, pourvu que le Canada soit sauvé. » (Ferland 2e vol. p. 551 et 558).

  1. Nous avons visité nous-même le Château-Bigot en 1840. Il y avait encore alors une partie de la couverture sur les murs et on voyait encore des restes des plantations du jardin et du verger.