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PAROISSE DE CHARLESBOURG

liers de l’Œuvre furent autorisés à « passer l’acte et mettre les conditions convenables avec les capitaines s’ils se trouvent à la passation de l’acte. »

On peut trouver un peu étrange de voir les capitaines de Charlesbourg et de Saint-Ambroise, invités à prendre part aux délibérations de la fabrique en leur qualité de capitaines ; mais il faut bien remarquer qu’autrefois, et à peu près jusque vers 1837, le capitaine de la paroisse était un personnage important. Il avait, au nom du gouvernement, un banc gratis dans l’église, ce banc était le premier de la seconde rangée du côté de l’épître ; il avait, ou prétendait avoir, le droit de recevoir le pain bénit, et encore un gros morceau, après le seigneur ; au temps de la domination française il était chargé de publier ou de faire publier les ordonnances, et souvent de les faire exécuter ; de tenir la main à l’exécution de tous les règlements pour les chemins ; il était aussi chargé de conduire à la prison, (et elles étaient rares et éloignées alors les prisons) ou au moins au plus proche capitaine, les prisonniers qu’on menait ainsi, comme on le disait alors, de capitaine en capitaine ; de plus il était