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PAROISSE DE CHARLESBOURG

tion en génération. De même qu’il y a des figures qu’on ne peut pas oublier, il y a aussi des esprits naturellement ornés, des cœurs bien faits, des âmes généreuses et fortement trempées par la religion, des hommes enfin doués des vertus les plus aimables qui impriment caractère et tracent partout où ils passent un sillon que le temps, qui détruit tout, a bien de la peine à effacer. M. Antoine Bedard était une de ces natures d’élite, un de ces caractères à la fois doux et austères, une de ces âmes vraiment sacerdotales qui commandent l’estime, l’amour et la vénération. Ces hommes là sont aimés de tous et partout, et il semble qu’ils ne devraient jamais mourir, car la terre reste pauvre quand ils partent pour le ciel.

M. Antoine Bedard, dit l’abbé Tanguay, « fut ordonné, le 21 mars 1795 ; professeur de Philosophie au Séminaire de Québec, en 1796 ; missionnaire à Richibouctou en 1800 ; curé de Ste-Anne de Beaupré en 1804 ; de St-Ambroise en 1805 ; de St-Thomas en 1817 ; de St-Ambroise en 1818 » et de Charlesbourg comme curé desservant, en 1822, et curé en titre à la mort de M. de Boucherville.