tenir sur le perron de l’église par un beau dimanche d’été ou d’hiver. Il aurait peine à croire que ceux qu’il verrait arriver, dans de beaux wagons en été ou en hiver dans des carrioles couvertes, bien fourrées de peaux, brillantes de vernis et tirées par des chevaux fringants et richement enharnachés, sont des cultivateurs, des paysans, comme on dit en France. Il douterait encore plus, lorsqu’il verrait, sortir de ces voitures de véritables bourgeois et bourgeoises, aux habits de drap fin pour les hommes, et aux costumes du meilleur goût et souvent les plus riches pour les personnes du sexe qui savent de plus y ajouter ces différents petits crève-cœurs que la mode introduit chaque année. Pour mieux en juger encore il pourrait parcourir les maisons de ces riches cultivateurs où la femme Canadienne sait si bien faire régner la plus grande propreté. Il y trouverait, sous le nom de Grand’chambre, des vrais salons dans lesquels se voient souvent des meubles du plus beau bois, des sophas et des chaises de crins, une table de centre du meilleur goût et une bonne partie de ces brinborions qu’on trouve dans les salons des bourgeois de la ville. Mais il faut bien
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PAROISSE DE CHARLESBOURG