pays, s’unirent au clergé séculier pour former, sous la direction du premier pasteur, ces missions qui devinrent peu à peu, dans l’époque que nous allons parcourir, des paroisses régulières et bien organisées, comme celle dont nous nous occupons.
Au Moyen-Âge, au cri de « Dieu le veut » toutes les populations, les chevaliers en tête, se levaient et, dans un noble élan, s’élançaient contre les ennemis de la Croix qu’ils portaient à l’épaule et dont ils se déclaraient les défenseurs. En Canada, pour défendre les autels et les foyers (pro aris et focis), que nos pères croyaient en danger, il y eut toujours autant de soldats que d’hommes en état de porter les armes. Pour empêcher le pays de tomber au pouvoir d’une nation qu’ils regardaient comme ennemie de leur religion ils se soumirent aux plus pénibles sacrifices, à l’approche et surtout au moment de la tempête de 1759. Le pays, qui avait eu ses chevaliers « sans peur et sans reproche » dans les personnes de Dolard et de ses compagnons, eut alors ses héros dans les nombreux défenseurs de la patrie en danger dirigés par Montcalm et Lévis, derniers champions de la valeur française en Canada.