donne l’instinct de sa propre conservation.
C’est un fait avéré, que Roque ne chercha jamais volontairement l’occasion d’enfreindre un si recommandable précepte ; il était heureusement doué d’une qualité nécessaire à son observance, qualité que les individus qui n’en ont point été favorisés appelleraient poltronnerie.
Ce n’est pas tout encore ; le valet, dont le tour d’esprit n’était nullement romantique, n’éprouvait aucun goût pour les scènes embellies par la clarté des étoiles et pour les aventures nocturnes ; il avait assez peu d’élévation d’âme pour préférer le grossier plaisir d’un paisible sommeil, à la mélancolique beauté d’une lune argentée.
Toutes ces considérations agissaient puissamment sur l’esprit de Roque, et plusieurs fois il avait formé le projet de quitter son maître ; mais tel était le