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Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 1, 1829.djvu/171

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gomez arias.

rent en essayant de répondre à sa cordialité ; mais c’était un effort pour cacher la froideur réelle qu’elle éprouvait ; une terreur involontaire s’emparait peu à peu de ses sens ; et toute sa personne trahit son émotion violente lorsqu’elle crut deviner le motif de la visite de Don Antonio. Le ton d’affection et de contentement qui régnait entre son père et le jeune de Leyva augmenta ses soupçons sur une cause qu’elle redoutait d’apprendre.

Aussitôt que Don Antonio se fut retiré, Monteblanco témoigna l’intention de parler à sa fille en particulier. La jeune fille tremblante obéit ; ses pas étaient mal assurés ; elle ressemblait au criminel qui va recevoir une sentence irrévocable. La duègne resta dans le salon, surprise de cette conférence mystérieuse dans laquelle on se dispensait, avec si peu de cérémonie, de son approbation et de ses conseils. Son