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gomez arias.

Gómez Arias se sentit soulagé d’une grande inquiétude, car il eut d’abord l’idée que Theodora avait appris ses engagemens avec Leonor de Aguilar. Son embarras cessa, convaincu intérieurement que le malheur que Theodora redoutait de lui apprendre céderait devant les ressources de son esprit ou devant la témérité dont il se sentait capable.

— Parlez, ma Theodora, dit-il, confiez-moi cette douleur que je ne puis comprendre. Séchez vos larmes, ne tremblez plus, je suis avec vous.

— Oh, Lope ! répondit la jeune fille désespérée, il faut que je renonce à vous pour jamais.

— Pour l’amour du Ciel, Theodora, calmez cette agitation ; hier vous étiez aussi heureuse que l’est un cœur qui se livre pour la première fois à l’amour, et qui est payé du retour le plus tendre