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gómez arias.

Le sais-tu, Malique ; connais-tu le sujet de sa douleur ?

— Oui ; elle pleure amèrement celui que nous avons tué. C’était apparemment son mari ou son amant ; quoi qu’il en soit, les Chrétiens ne peuvent pas avoir de guerrier plus noble et plus brave que lui.

— Et sais-tu son nom ? demanda Cañeri.

— Je l’ai appris de la belle captive elle-même ; c’est Don Lope Gómez Arias.

— Gómez Arias ! s’écria le Renégat tressaillant d’étonnement. Gómez Arias ! cela ne peut pas être !

— C’est pourtant là le nom que notre prisonnière lui a donné : et pourquoi nous tromperait-elle ? D’ailleurs sa douleur est trop profonde et trop vive pour qu’on puisse douter de ce qu’elle dit.

— Gómez Arias ! répéta encore le