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gómez arias.

As-tu donc oublié qu’un seul sentiment l’anime ?

— Oui, je sais que c’est la vengeance ; Mais ce Chrétien, ce Gómez Arias…

— Il est mon ennemi abhorré, s’écria le Renégat avec force ; il a été mon maître, mon seigneur ; mais il m’a offensé mortellement ; et cette captive, cette beauté en larmes est peut-être la femme à laquelle il était fiancé, l’orgueilleuse fille de notre plus redoutable, de notre plus terrible ennemi. Oui, ce doit être la fille d’Alonzo de Aguilar. Et cependant, ajouta-t-il, après un moment de réflexion, comment aurait-elle pu se trouver là ?

— Que dis-tu ? s’écria Cañeri avec joie, aurions-nous tant de bonheur ? remercions mille fois le saint prophète qui envoie une telle récompense à son fidèle serviteur. Cette prise est d’autant plus précieuse qu’elle fera plier devant nous l’insolence de Aguilar ; malgré sa