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gómez arias.

hommes nous restent, nous ne le devons qu’à la connaissance qu’ils ont des passages des montagnes. Nous n’avons pas un moment à perdre ; il faut mettre à l’instant nos hommes en état de se défendre ; car sans cela nous serons pris au dépourvu : enfin nous ne pouvons plus compter sur la position cachée de cette place, puisque les Chrétiens sont guidés par un Maure qui nous a trahis et dont la perfidie a causé notre dernier échec.

Ces nouvelles troublèrent d’abord Cañeri ; mais il reprit bientôt ce calme et cette présence d’esprit qui étaient toute sa ressource dans les embarras imprévus et qui suppléaient à son peu de courage.

— Ami, dit-il à El Feri, c’en est assez, il faut agir.

Il fut en ce moment interrompu par un murmure confus qu’on entendit venant du dehors, et tout-à-coup un