Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 2, 1829.djvu/159

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gómez arias.

se hâta d’aller rejoindre El Feri et ses compagnons.

Cet événement inattendu causait la plus vive émotion à Theodora ; elle renaissait à l’espérance, puis par instans elle tremblait et doutait, car lorsque l’on passe subitement du plus affreux désespoir à une sorte de sécurité, il arrive toujours que l’on ne peut s’empêcher de douter de sa réalité. Il paraissait certain qu’elle allait échapper au pouvoir des Maures, car le nom de Aguilar promettait la victoire, et cette espérance lui causait une joie trop vive pour le peu de forces qui lui restaient : mais lorsqu’elle fut un peu revenue à elle, elle vit en y réfléchissant que sa délivrance était encore incertaine, et que sa destinée était encore menacée de nouveaux malheurs. À la vérité les Chrétiens approchaient, mais ils pouvaient être battus ; et si le nom d’Alonzo de Aguilar faisait naître les plus brillan-