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gómez arias.

flammés, et parvint bientôt à la rendre à la vie : il vit alors qu’il avait sauvé une jeune fille douée par la nature des charmes les plus séduisans.

— Où suis-je ? demanda-t-elle en ouvrant les yeux.

— Ne craignez rien, Madame, vous êtes avec un ami, répondit Aguilar.

— Ah ! par pitié, sauvez-moi des Maures, s’écria-t-elle avec force, ne comprenant pas encore par qui elle avait été sauvée.

— Ces rebelles ne peuvent rien sur vous, reprit son libérateur ; ils fuient comme le daim craintif devant nos armes victorieuses, et vous êtes maintenant près d’Alonzo de Aguilar.

Ce nom glorieux agit puissamment sur l’esprit de Theodora, et parfaitement tranquille, elle s’écria avec joie :

— Mille grâces soient rendues à ce Dieu de bonté qui n’abandonne jamais ses créatures au moment du péril ! Puis