Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 2, 1829.djvu/219

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gómez arias.

Celui-ci, frappé de surprise, s’arrêta tout-à-coup : sa figure exprimait un mélange de sensations difficiles à décrire ; il poussa un cri, fit trois fois le signe de la croix, et la bouche béante, les yeux hagards, il regarda Theodora comme doutant que ce fût réellement elle. À la fin, étant bien convaincu que c’était la malheureuse victime de la lâcheté de son maître, il fit un mouvement pour fuir ; mais Theodora s’écria vivement :

— Arrête, Roque, arrête ; certainement tu ne voudrais pas me quitter ainsi : mais qu’est-ce donc qui t’effraie ? est-ce ma figure pâle et amaigrie ? elle peut en effet te surprendre, car, hélas ! la douleur et les angoisses ont fait sur moi de tristes ravages ! Alors Roque s’approcha en regardant beaucoup autour de lui, comme craignant d’être vu.

— Mais qu’as-tu donc, Roque ? re-