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gómez arias.

moins fréquentés, et de me diriger à travers ces lieux sauvages ; mais notre voyage touche à sa fin, et les images effrayantes des Maures bientôt ne pourront plus vous inquiéter.

— Hélas ! la crainte de ces infidèles n’est pas la seule cause de mon émotion, reprit tristement Theodora.

— Quelle peut en être l’autre cause ? demanda Gómez Arias avec inquiétude. Sûrement ma Theodora ne regrette point l’heure où elle se mit sous la protection de Gómez Arias.

La jeune fille garda le silence pendant quelques instans ; un torrent de larmes soulagea son cœur ; puis, faisant un effort pour rassembler ses forces, elle s’écria, comme accablée par un triste souvenir : — Oh ! ne parlez jamais de l’heure de mon crime, car c’est un crime que j’ai commis ; un péché mortel d’abandonner le meilleur des pères dans sa vieillesse. Et cependant, ajouta-t-elle