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gómez arias.

meil de Theodora ; elle était jeune, remplie de charmes, et cependant on l’abandonnait. Ses formes charmantes se montraient dans tout leur avantage. Une brise légère jouait avec ses cheveux abondans, qui de temps en temps cachaient un front d’albâtre ou voltigeaient sur des joues couvertes des brillantes couleurs de la rose. Un de ses bras reposait négligemment sur sa poitrine, l’autre soutenait sa tête gracieuse. Un sourire ravissant errait sur ses lèvres ; elle rêvait peut-être, comme Ariane tendre et délaissée, que son amant veillait encore sur le sommeil de sa bien-aimée.

Gómez Arias ne pouvait s’arracher à sa contemplation. Il entendit son nom, murmuré par les lèvres de Theodora, mais ce nom n’éveilla dans son cœur aucun sentiment délicieux, car il était alors rempli des froids calculs de l’ambition ; peut-être dans ce moment