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gómez arias.

rendent. Tu m’offres une récompense ! Et quelle peut-elle être ? De l’or, probablement : non, Cañeri, je suis un misérable, mais du moins je ne suis pas vil ; la fierté me reste, et je ne veux d’autre récompense que celle que peuvent me procurer mes propres mains. Ah ! qu’il me soit permis de semer d’épines le sentier de la vie pour celui qui m’a offensé ! que j’enveloppe d’un nuage épais toutes ses brillantes espérances ! que j’empoisonne toutes ses affections et la source de tout bonheur ! que je le rende un objet d’horreur ! que je rassemble sur sa tête la honte et la dégradation qui pèsent sur moi ! qu’enfin lorsqu’il connaîtra le comble du malheur, je jouisse de ses souffrances et de son désespoir ; que je l’entende implorer ma miséricorde, afin de la lui refuser comme il l’a refusée à celle… ! Oh ! que je puisse être maître de sa vie, afin que dans les der-