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gómez arias.

efforts, elle ne pouvait réussir à la chasser de son esprit.

La causeuse Lisarda ne tarda pas à revenir : elle demanda la permission d’entrer, et, quoique Theodora fût peu disposée à encourager ses insignifians discours, elle fut intérieurement satisfaite de son arrivée. C’était par elle que pouvait être éclairci ce mystère qu’elle désirait et redoutait extrêmement d’approfondir. Elle ouvrit sa porte, et, à peine entrée, Lisarda dit avec sa volubilité ordinaire :

— Il faut, Madame, que vous me pardonniez de vous avoir laissée seule aussi long-temps ; mais vous concevez quel grand jour que celui-ci : l’attente de l’arrivée de mon maître, et les préparatifs de la noce, mettent tout le palais dans un mouvement sans égal.

— N’en parlons plus, répondit Theodora ; vous n’avez pas besoin d’excuses ; je ne suis ici qu’une étrangère, et