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Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 3, 1829.djvu/156

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gómez arias.

fermeté, vous me poussez à bout et devriez me connaître mieux.

Le mécontentement s’emparant de la troupe, elle était au moment de tomber sur le Renégat, lorsque tout-à-coup ce mouvement fut réprimé par le Maure étranger, qui, s’avançant vers elle, d’un air menaçant, s’écria :

— Arrêtez, vils esclaves !

— Et qui es-tu, demanda Cañeri tremblant de rage, pour oser commander en ma présence ?

— Cañeri, répondit l’étranger fièrement, je te suis supérieur en tout, excepté en vices.

— Saisissez ce misérable ! sécria Cañeri.

— N’avancez pas ! s’écria Malique, n’approchez pas cet étranger. Puis s’adressant au chef irrité — : Très-puissant Cañeri, ce Maure a été confié à nos soins par notre riche frère Mohabed Alhamdem de Grenade, qui nous a ordonné de l’amener ici ; il a d’impor-