Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 3, 1829.djvu/159

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
149
gómez arias.

coup au courage, ils s’écrièrent tous avec joie :

— Où est donc notre chef ?

— Le voilà ! dit Bermudo en leur montrant l’étranger.

— Oui, dit celui-ci, rejetant son déguisement ; oui, Cañeri, reconnaissez El Feri sous cet humble costume que la nécessité m’avait forcé de prendre ; j’ai été frappé par Alonzo de Aguilar, mais j’ai échappé miraculeusement à la mort, pour rendre au nom Maure toute sa gloire éclipsée ; je combattrai de nouveau cet orgueilleux chef Chrétien, et avec le secours du Saint Prophète, je lui ferai mordre la poussière.

Un murmure d’approbation se fit entendre dans l’assemblée ; Cañeri lui-même, quoique jaloux de la supériorité de puissance et de gloire de El Feri, éprouva une véritable satisfaction à le féliciter sur son retour si inespéré : Cañeri se voyait déjà rentré en possession