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Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 3, 1829.djvu/179

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gómez arias.

Oh ! mon Dieu ! que peuvent-ils faire dans ce lieu désert, à la fin de la nuit ? Ce sont probablement quelques uns de ces malheureux que la dernière rébellion a privés de toutes ressources. Hélas ! ils vont se venger sur nous des maux horribles qu’ils ont soufferts. Si nous ne pouvons éviter la mort, ce sera du moins une consolation pour moi, mon cher Lope, de mourir avec toi.

Elle regarda son amant avec tendresse et ne découvrit aucune émotion dans ses traits. Ce n’était pas la frayeur qui occupait Gómez Arias, et son impassibilité frappa Theodora d’un pénible pressentiment : elle connaissait assez la bravoure de son amant pour savoir que l’approche de la mort ne pouvait lui inspirer aucune crainte pour lui-même, mais le danger qu’elle courait ne devait-il pas le faire trembler ? Theodora resta dans cette hor-