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Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 3, 1829.djvu/18

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gómez arias.

de son sort. — C’était Gómez Arias qui donnait la main à Leonor : il avait près d’elle ce sourire enchanteur et ce regard éloquent qui avaient séduit la malheureuse Theodora.

Sans pousser un cri, un soupir même, elle recula silencieuse d’horreur. Il ne lui restait plus maintenant rien à espérer ou à redouter ; aucun péril à craindre. — La coupe du malheur était épuisée ; elle venait d’acquérir le courage passif de l’indifférence et du désespoir.

Lisarda, entièrement occupée de la beauté de la cavalcade, continua ses observations sans faire attention à Theodora : — Les voilà qui partent. — C’est vraiment superbe ! — Don Lope est un cavalier trop gracieux pour que je puisse blâmer le goût de ma maîtresse. Qu’en pensez-vous, Madame ? On dit bien qu’il a plus d’une faute grave à se reprocher, pour toutes les jeunes filles