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Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 3, 1829.djvu/220

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gómez arias.

tude rassemblée pour assister au départ de l’armée Chrétienne.

Une partie du peuple couvrait les murs de la ville, mais d’autres personnes suivaient les troupes le long de la Vega, comme voulant jouir plus long-temps du spectacle si brillant et si intéressant d’une armée marchant avec tant de bravoure au combat, et accompagnée par tout un peuple adressant au Ciel d’ardentes prières pour ses compatriotes.

Mais combien cette foule était agitée par des passions différentes ! Que de cœurs animés par de tendres sentimens ou par l’amour de la gloire ! La guerre a par elle-même une magnificence et une noble dignité qui élèvent l’âme jusqu’à l’héroïsme, mais qui en même temps réveillent toujours au fond du cœur un sentiment de crainte ; et tandis que le guerrier s’élance vers la victoire, peut-être même, hélas ! vers la