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Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 3, 1829.djvu/23

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gómez arias.

Gómez Arias, répétés mille fois, augmentèrent le trouble de ses sens. Elle frémissait en pensant que le jour suivant naîtrait pour la rendre témoin de l’union de son amant avec sa rivale.

Dans ce combat pénible, toute sa physionomie s’altéra : ses yeux brillèrent de folie, et ses mains s’entrechoquaient avec violence en cherchant à rejeter en arrière sa chevelure gênante. Ensuite elle s’arrêta, semblant méditer quelque effrayant projet ; un mouvement convulsif gênait sa respiration ; le sang, d’abord glacé dans sa source, revint avec impétuosité dans ses veines, les gonflant d’une manière effrayante, et un rire affreux succéda aux accens de la voix la plus mélodieuse.

Telle était cette Theodora, qui, naguère brillante d’une grâce enchanteresse, faisait par sa douceur angélique le bonheur de la maison paternelle et l’orgueil du meilleur des pères, et qui