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gómez arias.

dans le palais de Aguilar, tous les cœurs étaient heureux ; tous, excepté un seul, qui isolé au milieu de cette foule, était en proie à une douleur poignante.

Tous les convives sont partis et la salle du banquet est abandonnée au silence et à la solitude. Naguère ornés de tous les attributs des combats, des produits verdoyans et parfumés des jardins, brillans de tout ce qui peut éblouir les yeux et flatter les sens, ces lieux n’ont plus que cet aspect glacé qui donne à l’esprit un sentiment pénible de mélancolie et de regret. Sur de longues tables restaient encore des débris épars du banquet. Ici les superbes étoffes sorties des métiers de Valence étaient souillées par les vins odorans, et là des verres avaient été brisés, et de curieux ornemens renversés par la gaieté insouciante des convives. Les lampes étaient en partie éteintes, et les autres ne brillaient plus que de cette