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Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 3, 1829.djvu/46

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gómez arias.

ment, et une figure blanche s’avance lentement. C’est celle d’une femme ; et la lampe dont elle s’est chargée pour guider sa course nocturne, éclaire des traits dont l’altération eût touché le cœur le plus dur : — Ces traits où l’on n’aperçoit que quelques restes d’une grande beauté, sont pourtant ceux d’une femme au printemps de la vie. Elle tient un poignard et vient disposée au meurtre. Le meurtre ! — Cette œuvre la plus noire de la dépravation humaine, révoltante lorsqu’un homme y est poussé par la vengeance, mais bien plus horrible, bien plus dénaturée chez un être doux et timide. Elle s’arrête pour jeter autour d’elle un regard indécis ; tous ses membres tremblent, et l’arme semble prête à s’échapper de ses mains. Cette émotion, cette irrésolution révèlent son caractère : c’est une femme armée pour le crime, mais encore femme. Elle s’avance vers le lit