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gómez arias.

je dois être uni à la plus fière des Espagnoles, et c’est demain que je dois obtenir tout ce que la gloire et l’ambition peuvent promettre de plus éblouissant à l’ardente imagination d’un homme. Mais hélas ! Theodora, je ne puis supporter votre affliction ; vos larmes attendrissent mon cœur et y raniment ce sentiment qui ne fut jamais complètement éteint. Si j’osais espérer d’obtenir mon pardon, je sacrifierais de bon cœur toutes ces chimères brillantes pour reprendre cette vie qui peut seule me donner la paix et le bonheur. Theodora, reprit-il après un moment de silence, pouvez-vous me pardonner ?

Cette prière fut faite d’une voix si soumise, si tendre, que la malheureuse Theodora ne douta pas un instant de sa sincérité.

— Te pardonner ! s’écria-t-elle vivement émue, et sa pâleur ayant été rem-