Aller au contenu

Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 3, 1829.djvu/65

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
55
gómez arias.

cer ma détermination aux fiers Aguilars, lorsque les choses sont si avancées. Ils ne supporteront pas patiemment cette insulte, et tous mes soins doivent tendre à retarder du moins de quelque temps la terrible explosion de leur colère.

— Oh ! Lope, s’écria la douce Theodora avec tendresse, je vous obéirai fidèlement. Vos moindres désirs seront des ordres pour moi.

Le cœur de la jeune fille était rempli de bonheur. Enivrée de joie, elle se jeta près du lit, saisit les mains de son amant, et les serra tendrement sur son sein palpitant. Mais le cœur de Don Lope ne répondait à ces transports que par la froideur ; car la pitié et le sentiment du devoir ne remplacent que bien imparfaitement le feu de la passion. Cependant son imagination lui retraça le bonheur passé, et ce souvenir lui fit peut-être aimer le présent