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gómez arias.

— Il faut nécessairement, continua Don Lope, que j’agisse de ruse ; il faut que le mariage soit retardé, et je vais pour cela aborder bravement Don Alonzo. Je ne demanderai qu’un jour de délai, et il faudra bien que pendant ce temps toutes les choses s’arrangent d’une manière ou d’une autre.

Don Lope prononça ces derniers mots avec un sang-froid imperturbable ; mais l’honnête Roque, pensant avec raison que tous les moyens d’éloigner une femme qui gêne ne sont pas également d’accord avec les lois de la conscience, osa dire :

— Pardonnez, Don Lope ; mais j’espère que vos projets ne sont pas d’user de quelque violence ; car Dieu sait que la pauvre Dame n’est déjà que trop digne de compassion.

— Roque, tu es un sot bien impertinent et bien officieux !

— Cela peut être, répliqua froide-