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gómez arias.

aussi étrange proposition ? demanda Aguilar d’une voix indignée.

— Une telle demande, reprit Gómez Arias, ne vous aurait jamais été faite s’il n’eût dépendu que de moi ; et vous devez concevoir tout ce que je souffre lorsque je me vois forcé de retarder d’un jour mon bonheur. Certes, il a fallu une raison bien forte pour me décider à une telle démarche ; et j’espère qu’elle sera ma justification. Mon digne ami, le Comte Ureña, vient de m’envoyer un exprès pour m’apprendre qu’il est atteint d’une maladie mortelle, et pour me conjurer de me rendre près de lui avant qu’il n’en soit plus temps, si j’attache quelque prix à la bénédiction d’un mourant. Il veut me faire une communication de la plus haute importance, et qu’il ne peut confier qu’à moi. Le château du Comte n’étant qu’à six lieues d’ici, je serai de retour demain. Maintenant, ajouta-t-il, Don