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Il serait intéressant que lorsqu’ils trouveront dans ces pierres quelques coquilles et autres productions marines ou terrestres pétrifiées et conservées, ils voulussent bien les mettre dans la caisse avec la note du lieu où on les aurait trouvées. Il serait bon aussi qu’ils envoyassent un échantillon de chaque espèce de mine dont ils auront connaissance ; le tout pareillement étiqueté ; par exemple : « Mine de…, près de la ville de…, province de…. »

Si MM. Ko et Yang ne doivent point voyager, on prévoit qu’il leur sera difficile de satisfaire sur cet article notre curiosité, et l’on se borne à leur demander ce qu’ils pourront donner sur le pays qu’ils habiteront, ou ce qu’ils pourront se procurer par des amis qui voyageraient, et auxquels ils donneraient les instructions ci-dessus. Le principal serait d’avoir des échantillons avec des étiquettes exactes du lieu où on les aurait trouvés.

XLVII. On désirerait beaucoup avoir quelques échantillons plus considérables, et du poids de quelques livres, de chacune des matières dont on fait la porcelaine à King-te-tching, et qui sont décrites par le père d’Entrecolles dans le 12e volume des Lettres édifiantes (si je ne me trompe), le pe-tun-tsey le kao-lin, le che-kao, le hoa-ch. Mais on voudrait avoir ces matières brutes, telles qu’on les prend dans la terre, sans avoir subi aucune préparation, et non telles qu’on les porte à King-te-tching après les avoir broyées, lavées et purifiées. Il faudrait que chacune de ces matières fût soigneusement étiquetée.

XLVIII. Il faudrait que toutes ces pierres fussent encaissées avec quelque soin, et arrangées de façon qu’elles ne s’usassent pas en frottant les unes contre les autres, qu’elles ne se touchassent pas, et que les étiquettes ne se décollassent pas. Pour cela il faut bien remplir les vides avec des matières molles et légères, comme des rognures d’étoffes ou de papier.

XLIX. On serait bien aise d’avoir de la graine de thé.

Il faudrait l’envoyer dans du coton ou de la mousse bien sèche, et dans une petite boîte dont les fentes fussent collées avec du papier, afin qu’elle ne pût ni germer ni pourrir ; on pourrait mettre cette boîte avec la caisse de pierres.

S’il y a plusieurs espèces de thé, et si, comme on le croit, leurs différences ne viennent pas de la préparation, on voudrait en avoir de différentes espèces dans des paquets séparés et étiquetés.

Il faudrait aussi donner un mémoire sur les préparations que subit le thé.