Page:Turgot - Œuvres de Turgot, éd. Eugène Daire, I.djvu/787

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sance des récompenses que j’accorde depuis plusieurs années, et à l’exemple de plusieurs généralités voisines, à ceux qui tuent des loups ; je n’ai rien changé à cet égard, mais je crois utile de répéter ici le même avis ;

Voici le tarif de ces récompenses : pour un loup, 12 liv. ; pour une louve, 15 liv. ; pour une louve pleine, 18 liv. ; pour chaque louveteau, 3 liv. ; pour un loup reconnu enragé, 48 liv.

Cette gratification sera payée par mes subdélégués sur la représentation qui leur sera faite de la tête de l’animal, et afin d’empêcher qu’on ne puisse représenter une seconde fois la même tête pour se procurer une seconde fois la récompense promise, le subdélégué aura l’attention d’en couper une oreille avant de la rendre au porteur.

Il pourrait se faire que quelques paysans n’apportassent au subdélégué que la tête de l’animal qu’ils auraient tué, et prétendissent que c’est une louve ; le subdélégué aurait à craindre qu’ils ne le trompassent pour obtenir une récompense plus forte. Pour obvier à cet inconvénient, j’ai prescrit, lorsqu’on ne pourrait pas apporter la peau entière de la louve, de ne donner l’augmentation de récompense que sur le certificat de MM, les curés ou notables de la paroisse. Je compte que vous voudrez bien donner ces certificats au besoin, et prendre les précautions nécessaires pour n’être point trompé.

Je vous serai obligé de donner connaissance de cet arrangement aux habitants de votre paroisse.

Je suis très-parfaitement, etc.

P, S. Je vous serai obligé de continuer à mettre, sur l’enveloppe des lettres et des états que vous m’adresserez, le mot bureau, et de prévenir vos paroissiens d’en faire autant, à moins que ces lettres ne contiennent quelque chose de secret.

fin des lettres circulaires aux curés.