Page:Turquety - Poésies religieuses, 1858.djvu/152

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
150
POÉSIES

Mais ce n’est pasassezqu’on s’affaisseet qu’on ploie
Sous ce fardeausi rcdoulé ;
Il faut encor savoir le porter avecjoie,
Il faut aimersa pauvreté.
Danscette roule ardue où l’angoissedomine,
Il faut marchersanscrainteà travers tous les deuils,
Dût-on so déchirer les pieds à chaqueépine
De cedésert seméd’écueils !
Voyezplutôt le pauvre en butte à mille outrages ;
Le pauvroest l’hommede douleur
Que la Uiblenous montre on ses sublimes pages ;
C’est lo premier-nédu malheur.
Suivez partout ses pus ; courbésous l’anathème,
Sans soutiens, sans parents, persécuté, proscrit,
Tout l’accableici-bas, car le pauvreest I emblème,
L’image vivante du Christ !
Et c’est là ce qui fait son triompheet sa gloiroj
C’est là l’échelonradieux
Par où l’âme s’élève au char de la victoire :
L’indigenceest la clé des cieux !
Ainsi pensait Marie ; aussi bien loindu monde,
Cellequi fut l’orgueil, lo salut d’Israël,
Aimaitet bénissait sa retraite profonde,
Commeun bienfaitde l’Éternel !