Page:Twain - Le prince et le pauvre, trad Largilière, 1883.djvu/11

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Je tiens ce récit de quelqu’un qui le tenait de son père, lequel l’avait appris de son père, lequel l’avait aussi ouï dire à son père, et ainsi de suite ; en remontant de génération en génération, pendant plus de trois cents ans, les pères l’ont transmis aux fils ; et c’est de cette manière qu’il a été conservé. Il se peut que ce récit soit historique ; il se peut aussi que ce ne soit qu’une légende, une tradition. Il se peut qu’il soit authentique, il se peut encore qu’il soit apocryphe, mais en tout cas il n’a rien d’invraisemblable. Il se peut que jadis les gens instruits l’aient accepté pour réel ; il se peut, au contraire, que les ignorants et les simples aient été les seuls à y prendre plaisir et à y ajouter foi.