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LES RÉVÉLATIONS DE HUCK.

— Vois-tu, dit-il en terminant, c’est sans doute le tavernier qui a mis la main sur la caisse. Nous pouvons faire notre deuil du trésor.

— Huck, le trésor n’a jamais été dans la taverne.

— Hein ! Tu as retrouvé la piste ?

— Le trésor est dans la grotte.

— Tu ne plaisantes pas ? Tu en es sûr ?

— Sûr et certain. Veux-tu venir avec moi et m’aider à l’emporter ?


Tu as retrouvé la piste ?
— Tu peux le parier, pourvu que nous ne risquions pas de nous perdre.

— Merci, je n’ai pas envie de recommencer cette histoire-là. Ne crains rien.

— Qu’est-ce qui te fait croire que le trésor est dans la grotte ?

— Attends un peu ; lorsque nous y serons, tu verras. Si nous ne le trouvons pas, je consens à te donner mon tambour et tout ce que j’ai au monde.

— Quand irons-nous ? demanda Huck.

— Aujourd’hui, si le cœur t’en dit. Te sens-tu assez fort ?

— Est-ce bien loin dans la cave ? Voilà trois ou quatre jours que je suis sur mes quilles ; mais je ne pourrais pas faire plus d’un mille — du moins, je ne crois pas.

— L’endroit est à cinq milles environ de l’entrée de la grotte par la route que tout le monde suivrait ; mais il y a un chemin beaucoup plus court, que moi seul connais, Huck. Je t’y conduirai dans un canot, et tu n’auras pas à ramer.

— Bon ! Partons, Tom.

— Pas encore, pas encore ! Il nous faudra de quoi manger, un petit sac ou deux, de la ficelle, des chandelles et quelques-unes de ces machines qu’on appelle des allumettes. Je te réponds que j’aurais bien