Page:Twain - Plus fort que Sherlock Holmès.djvu/106

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Holmès l’interrompit, disant avec une certaine ironie :

— Nous venons d’entendre un très joli conte de fées, messieurs, certes très joli, seulement je voudrais poser une ou deux questions à ce jeune homme.

L’assistance parut impressionnée.

Ferguson marmotta :

— J’ai peur qu’Archy ne trouve son maître cette fois.

Les autres ne riaient plus, et paraissaient anxieux. Holmès prit donc la parole à son tour :

— Pénétrons dans ce conte de fées d’un pas sûr et méthodique, par progression géométrique, si je puis m’exprimer ainsi ; enchaînons les détails et montons à l’assaut de cette citadelle d’erreur (pauvre joujou de clinquant) en soutenant une allure ferme, vive et résolue. Nous ne rencontrons devant nous que l’élucubration fantasque d’une imagination à peine éclose. Pour commencer, jeune homme, je désire ne vous poser que trois questions.

Si j’ai bien compris, d’après vous, cette bougie aurait été allumée hier soir vers huit heures ?

— Oui, monsieur, vers huit heures !