Page:Twain - Plus fort que Sherlock Holmès.djvu/56

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— C’est un accident, lui dit-il. N’en parle à personne, n’est-ce pas ? J’étais énervé et ne savais plus très bien ce que je faisais. Tu me parais fatigué, tu as trop travaillé aujourd’hui. Va à ma cabane et mange tout ce que tu voudras ; ensuite, repose-toi bien.

N’oublie pas que cet accident est dû à mon seul énervement.

— Vous m’avez bien effrayé, lui dit Fetlock en s’en allant, mais j’ai au moins appris quelque chose, je ne le regrette pas.

— Pas difficile à contenter, marmotta Buckner en l’observant du coin de l’œil. Je me demande s’il en parlera ; l’osera-t-il ? Quelle guigne qu’il n’ait pas été tué !

Fetlock ne pensa pas à se reposer pendant le congé qui lui avait été accordé ; il l’employa à travailler avec ardeur et à préparer, fiévreusement, son plan de vengeance. Des broussailles épaisses couvraient la montagne du côté de la demeure de Flint. Fetlock s’y cacha et adopta cette retraite pour machiner son complot. Ses derniers préparatifs devaient se faire dans le bouge qui lui servait de hutte.