Page:Twain - Plus fort que Sherlock Holmès.djvu/88

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taire une hutte qui avait sauté en l’air. Que Dieu ait pitié de lui ! C’était le vœu de tous.

Après cette courte oraison funèbre, le jury s’empressa de rejoindre le gros de la foule où se trouvait l’attraction générale personnifiée dans Sherlock Holmès. Les mineurs se tenaient en demi-cercle en observant un silence respectueux ; au centre de ce demi-cercle, se trouvait l’emplacement de la hutte maintenant détruite. Dans cet espace vide s’agitait Holmès, l’homme prodigieux, assisté de son neveu qui portait une lanterne. Il prit avec un ruban d’arpentage les mesures des fondations de la hutte, releva la distance des ajoncs à la route, la hauteur des buissons d’ajoncs et prit encore d’autres mesures.

Il ramassa un chiffon d’un côté, un éclat de bois d’un autre, une pincée de terre par ici, les considéra attentivement et les mit de côté avec soin. Il détermina la longitude du lieu au moyen d’une boussole de poche en évaluant à deux secondes les variations magnétiques. Il prit l’heure du Pacifique à sa montre et lui fit subir la correction de l’heure locale. Il mesura à grands pas la distance de l’emplacement de la hutte au cada-