Page:Twain - Plus fort que Sherlock Holmès.djvu/94

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pinion que les gens avaient de lui. Il comprit bien vite que son propre neveu était le seul dans le camp qui eût pu vouer à Flint Buckner une haine mortelle. M. Holmès accueillit ces témoignages avec un sourire de pitié et demanda sur un ton indifférent :

— Y a-t-il quelqu’un parmi vous, messieurs, qui puisse dire où se trouvait votre camarade Fetlock Jones au moment de l’explosion ?

Tous répondirent en chœur : « Ici même. »

— Depuis combien de temps y était-il ? demanda M. Holmès.

— Depuis une heure environ.

— Bon ! une heure à peu près ? Quelle distance sépare cet endroit du théâtre de l’explosion ?

— Une bonne lieue.

— Ceci est un alibi, il est vrai, mais médiocre.

Un immense éclat de rire accueillit cette réflexion. Tous se mirent à crier : ma parole, voilà qui est raide ! vous devez regretter maintenant, Sandy, ce que vous venez de dire ?

Le témoin confus baissa la tête en rougissant et parut consterné du résultat de sa déposition.

— La connexion quelque peu douteuse entre