Page:Twain - Un pari de milliardaires, et autres nouvelles.djvu/136

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l’amener à la poste, où il attendrait que je revienne.

Il me fallu marcher longtemps et par une jolie chaleur pour arriver chez ces gens ; une fois là, je découvre qu’ils ne pouvaient me suivre illico avec leurs sacs, et qu’il fallait prendre une voiture. Je sortis pour en chercher une, mais avant d’en avoir trouvé, je m’aperçus que j’étais tout près du grand quai, — du moins, je me le figurais, — et je jugeai que ce serait une économie de temps d’y passer pour régler la question des bagages. Après avoir rôdé près d’un mille, je rencontrai une boutique de cigares ; cela me fit penser à mon projet d’emplette. Je dis au marchand que j’allais à Bayreuth et qu’il m’en fallait une provision pour mon voyage. L’homme me demanda quel itinéraire je devais prendre ; je lui répondis que je n’en savais rien. Il me conseilla de passer par Zurich et un tas d’autres endroits dont il me donna les noms, et m’offrit de me vendre 7 billets de seconde classe, directs pour Bayreuth, à 22 dollars chaque, avec le bénéfice de l’escompte que le chemin de fer lui consentait. Je commençais à en avoir assez de voyager en seconde avec des billets de 1re, et je lui pris ses billets.

Quelques minutes après, j’avais déniché le bureau des Messageries Natural Co, et je lui avais passé